16/12/19
Retour sur le Rallye du MEDOC: une fin d'année tres arrosée
Rendez-vous traditionnel de décembre, le Rallye du Médoc a pour habitude de clôturer l’année sportive dans notre Ligue. Annulé en dernière minute en 2018, l’équipe de l’ASACSO n’a pas baissé les bras et proposé une nouvelle édition 2019, avec comme centre névralgique Lesparre-Médoc. Une ville entièrement mobilisée pour faire du Rallye un réel succès. Samedi, dans le centre-ville, l’affluence s’est révélée importante pour le déroulement des vérifications techniques et le départ du parc fermé à la tombée de la nuit. Le Rallye a aussi pris une dimension sociale avec l’implication dans le bénévolat de 11 jeunes de la mission locale de Lesparre : « notre but est de créer une émulation autour du Rallye. Certains jeunes, passionnés par la mécanique, ont pu découvrir l’envers du décor en assistant les commissaires techniques, ou en intégrant un team de compétition le temps d’un week-end pour découvrir les contours du parc d’assistance. D’autres ont été placés en poste auprès des commissaires sur les spéciales. Ce que l’on espère, c’est que grâce à nous, ces jeunes découvrent une passion et s’impliquent ensuite en sport automobile » précise Alain Trillaud, président de l’ASACSO.
Seule ombre au tableau : la météo, copieusement arrosée ce week-end. C’est donc sur un terrain gras-humide que se sont élancés les 92 engagés pour les épreuves chronométrées de « Saint-Germain/Saint-Seurin » (7.1 kms) et « Saint-Christoly-Médoc/Couquèques » (6.1 kms). Pour cette entame nocturne, c’est les Charentais Sam Taveneau et Sébastien Pogut (Citroën C3 R5) qui font la différence, malgré la vive résistance opérée par les Nordistes Frédéric Roussel-Séverin Buttiaux (Citroën DS3 R5). Les Creusois Jean-Sébastien Vigion-Pauline Langlois créent la surprise en immisçant leur Renault Clio RS au beau milieu d’une armada de « R5 ». De même pour Yohan Dupouy et Sylvain Coutarel, de retour en cette fin d’année après une absence prolongée depuis mai. Ils pointent, au volant de leur imposante Peugeot 306 S16, au 4e rang, talonnés par la Ford Fiesta R5 de François Hirigoyen-Pierre Goy, et la Skoda Fabia R5 d’Yves Pezzutti et Marie-Noëlle Ratier, venus de la région lyonnaise.
Le lendemain, la pluie redouble d’intensité. Sur les petits rubans d’asphalte bosselés au cœur des vignobles classés, le principal mérite est de rester sur la route dans ces conditions dantesques. Objectif atteint pour Taveneau, qui s’adjuge ce 37e millésime. Moins de réussite en revanche pour Roussel, parti à la faute dans l’ES 4. Fort dommage, car le duel lancé tenait en haleine les suiveurs. Solidement ancré à la 2e marche du podium, Vigion subissait hélas la même punition. Performant, Hirigoyen tenait le dauphinat, avant d’écoper de 10 secondes de pénalité pour départ anticipé et de rétrograder 4e. Un coup de théâtre qui bouleversait encore la hiérarchie, Anthony Faucher et Cédric Foubert (Skoda Fabia R5), auteurs d’une remontée spectaculaire après une étape de nuit en deçà de leurs espérances (tête-à-queue et tout droit), montant sur le podium, devant Pezzutti-Ratier. 5e, Dupouy sauve son trophée en Groupe F2000. Sur le plan chronométrique, la bagarre a fait rage entre Johnny Laroche-Damien Augustin (Renault Clio R3) et les locaux Aurélien-Laetitia Pion (Renault Clio R3) pour le gain de la Classe R3 et la 6e place. Deux erreurs rédhibitoires des Médocains les font plonger au classement. 7èmes, les Basques Nicolas Radet et Mathieu Palacio (Peugeot 208 VTI) tirent leur épingle du jeu avec, à la clé, une victoire en R2. Au terme d’un pugilat sans merci avec la Citroën Saxo VTS d’Anthony Rambaud et Anthony Pignon, les Nantais Romain Guénec et Brice Ricou (Citroën C2), 8èmes au général, raflent la mise en F2000-13. Entre eux s’intercalent la Mitsubishi Lancer Evo 6 d’Ugo Girardeau et Julien Bichon, lauréats en Groupe A, et la Renault Clio R3 d’Aymeric Larribière et Vincent Castets, deux jeunes aquitains valeurs montantes du Rallyes qui signent là une performance de premier ordre pour une première expérience au volant d’une telle monture.
Dans ces conditions dantesques, les petites cylindrées bien pilotées ont fait preuve d’une extraordinaire aisance, à l’image de Mathias Baldoméro-Hélènes Alvès (Renault Clio RS), 16èmes du général et 1ers en N3, Yannick Dupouy et Marie Valentini (Peugeot 106 XSi), 20èmes et leaders en A5, Thomas Robert et Arthur Rousseau (Citroën Saxo VTS), 21èmes et fers de lance en N2, ainsi que leurs poursuivants, Julien et Pierre Lambert (Citroën Saxo VTS), 24èmes.
En Coupe des Dames, c’est Julie Besson et Maëva Perrinaud (Renault Clio Ragnotti) qui l’emportent.