Retour sur le Bordeaux Aquitaine Classic Moderne

Ce dernier week-end de février était placé sous le signe de la reprise pour les adeptes du Rallye de la Ligue Nouvelle Aquitaine Sud. L’équipe de Jerry Gaugain et de l’ASACSO les accueillaient à Castillon-la-Bataille pour le Rallye Bordeaux Aquitaine, ouvert pour la deuxième année consécutive aux « modernes ». Une épreuve qui, avec 58 partants, a connu un regain d’intérêt cette année du fait du renfort des équipages de la Ligue Occitanie-Pyrénées, venus afin de marquer des points pour la Finale des Rallyes 2019 se déroulant sur leurs terres à Albi. Un succès insufflé également par les bons échos du millésime 2018. Un menu copieux les attendait, avec de nouvelles spéciales au programme. « Sud Castillonnais », longue de plus de 13 kms, ouvrait la marche. Une spéciale rythmée, alternant entre portions rapides et tronçons techniques entre Mérignas, Civrac-sur-Dordogne et Saint-Pey-de-Castets. « Le Petit Tourmalet » et ses près de 12 kms tracés aux portes de Saint-Emilion présentait également un profil varié, tandis que pour compléter les 4 boucles de 3 spéciales étalées sur les journées du samedi et dimanche, la courte mais intense « Château Blanzac » (7.8 kms) pimentait la partie, avec une arrivée en descente dans la célèbre côte de Castillon-la-Bataille, accueillant tous les étés le célèbre Critérium Cycliste International.

Côté course, c’est Mickaël Lobry et Gaétan Parade (Ford Fiesta R5) qui s’emparent des commandes lors de l’entame des hostilités. Patrick Rouillard et Cédric Gamboni (Skoda Fabia R5), les favoris, auteurs d’un tête-à-queue, concèdent du terrain mais remettent les pendules à l’heure en fin de première journée, leur principal adversaire ayant de son côté abdiqué au départ de l’ES 2 (mécanique). Ne pouvant lutter à armes égales face à la puissance des R5, les locaux Frédéric Purrey-Audrey Lachièze (Mitsubishi Lancer Evo 9) accaparent le 2e rang. Le lendemain, Rouillard enchaîne les scratchs comme des perles, et creuse un écart substantiel pour la couronne. Purrey, tout en maintenant une attaque constante, assure sa place de dauphin, mais la 3e marche du podium demeure indécise. Le performer du week-end se nomme Jean-Sébastien Vigion. Le Creusois, associé à Pauline Langlois dans leur « petite » Renault Twingo R2 vole littéralement. La bagarre fait rage avec les F2000 de Yohan Dupouy-Nicolas Pelletan (Peugeot 306 S16) et de Yannick-Lacouture-Patrick Reigniez (BMW 318 Compact). Ce dernier, surmotivé à domicile, joue hélas de malchance lorsqu’un boulon de train arrière épris de liberté le contraint à jeter l’éponge. Yohan Dupouy, fermement décidé à monter sur le podium, cravache le dimanche et parvient à inverser la vapeur, mais un problème de pression d’essence dans l’ultime spéciale lui fait perdre de précieuses secondes, et la 3e place avec. Il se console néanmoins avec la victoire du Groupe F2000. Pour compléter le quinté, Antoine Hommeau et Jean-Baptiste Riffaud (Renault Mégane RS) se mettent en exergue en Groupe N. Groupe N, où, la bataille pour le gain de la classe N3 entre Anthony Ulbert (6e scratch général) et Christopher Schmiederer, tous deux sur Renault Clio Ragnotti, a fait rage jusqu’à l’abandon du second cité. Duel fratricide aussi pour la 2e place en R2 entre les 208 VTI de Nicolas Lefèvre-Richard Fontanaud et Aurélie et Marco Rodrigues Gaspar. Le couple Creusois prend peu à peu confiance dans sa nouvelle Lionne et coiffe les locaux d’un cheveu. En N2, là aussi les animateurs ont croisé le fer. Les Tarnais Jérôme et Maëva Blanc (Saxo VTS) occupaient le monopole avant de commettre une petite erreur et de céder leur bien à la Civic VTEC d’Anthony Lleu-Damien Marchet. Belles démonstrations de force des Occitans Nicolas Hébrard-Xavier Barrau (Citroën Saxo VTS) en A6 et Denis Ridel-Benjamin Gary (Peugeot 106 S16) en F2-12, dans le Top 10 au général, avec de gros points de marqués en vue de la Finale de la Coupe de France.

Patrick Rouillard-Cédric Gamboni (Skoda Fabia R5), 1ers du général : « Nous sommes contents. Ça fait du bien de renouer avec la victoire et revenir dans une région qui m’a toujours réussi (il a remporté le Rallye du Saint-Emilion à plusieurs reprises dans les années 90, ndlr). On s’est éclatés, en plus dans la dernière boucle on a battu tous les records avec des vieux pneus. Je me sens en confiance dans l’auto, j’ai un copilote au top, et c’est un entraînement idéal pour le Touquet (première manche du Championnat de France des Rallyes dans quinze jours). »